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Le blog de la quarantaine qui approche
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30 octobre 2004

Week-end, on va manger de la balaine !

Je me suis couchée très tard cette nuit, enfin, plutôt très tôt ce matin. Il devait être près de 4 heures, j’avais épuisé mes yeux sur mon écran blanc, noirci encore et toujours des pages de Word, mis en page des images pour ma grande puce, tout cela avec moult clops, et plusieurs jus d’oranges tout à fait alcoolisés.

Je suis restée dans mon lit jusqu’à 11 heures, douillettement emmitouflée dans ma couette d’hiver. Bien sûr, même si tard fut mon lever, mon sommeil a été entrecoupé des habituels réveils, de-ci le chat qui miaule devant la porte du jardin à 6 h 30 précise, de-là mon petit T’Hom vers 8 h qui ne comprend pas pourquoi tout le monde n’est pas déjà debout de c’te maison, et vers 10 h, le mari qui s’éjecte sans aucune douceur pour aller rejoindre sa progéniture et accomplir par cela même sa béat de la semaine !

Devant la glace, je me suis contemplée longuement. Y’a des tous petits filets aux coins de mes yeux ; tu souris trop, Agnès. (Ouaip… Ca peut le faire.) Y’a le grain de peau aussi qui change, moins lisse, moins coloré ou tout à fait par la couperose des abus de jus d’orange à la polonaise. Bon, aller, assez lamentée. Tu ravale tout cela à coup de poudre bronzante haute technologie, un coup de mascara trompe l’œil pour rivaliser avec les longs cils de ma fille, un jean moulant pour faire croire en la fermeté de la chose et un pull rose bonbon pour être complètement dans le vent.

L’été dernier, ma mère m’avait lancé un truc du genre : « Ma fille, à 30 ans, j’en faisais autant que toi, car c’est jeune 30 ans. » Oui c’est vrai, on ne peut pas dire le contraire. Sauf que là, de la part de ma mère, se gourer autant dans ma date d’anniversaire, fallait pas pousser mémère dans les orties ! Pourtant, d’habitude, je suis assez flattée lorsque au self, le cuisinier me dit : j’vous sers quoi Mademoiselle ? En y réfléchissant bien, il le dit de moins en moins souvent. Et puis l’autre jour, alors que je venais de faire un long exposé à ma chère mother pour lui raconter mes activités de mes 36 heures par jour (tu sais, enfants, boulot, mari, copains, activités intellectuelles pas trop sportives c’est fatigant, amant quand y’a encore du temps, enfin pour l’amant, je ne lui ai rien dit à la matriarche, elle aurait eu une attaque), bref, je me félicitais moi-même de cette énergie débordante qui accompagne ma vie et dont je suis assez satisfaite. On appelle cela de l’auto-congratulation. Et cette chère maman, douce, attentive et que son tact légendaire personnifie, m’a juste répondu : « Ben à 40 ans, tu ne voudrais tout de même pas être autrement ». Et là, bing en pleine poire ! Je venais de me prendre dix ans dans la vie d’un coup. J’ai rien répondu. J’ai juste prétexté un trop d’activité pour raccrocher.

J’étais assise au milieu du parc. Et j’ai trouvé cela injuste.

J’ai toujours pensé qu’à l’approche des 40 ans, cela ne changerait rien pour moi. Et je me pose des questions. J’ai encore 710 jours avant la date fatidique.

Autant de jours à écrire ici, des histoires, des anecdotes, des tranches de MA vie.

Et là, tout de suite, je vais retirer le crumble du four. Ca sent rudement bon. La clique à Milox débarque à la maison ce soir, on va encore se coucher tard, et demain je me léverai encore plus tard.

J’écris. Je continue. Demain, je recommencerai.

 

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Commentaires
P
Des histoires qui ne se suivent pas ; j'avais pourtant hâte de connaître la suite. C'est si dur d'approcher la quarantaine pour compter les jours??<br /> à demain .
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