Tolkien... je ne pensais pas à 11 ans que tu me ferais rêver si longtemps...

Mais que le temps passe vite, déjà décembre, et je n'ai rien vu venir !
Faut dire que le cortège des secondes s'est savemment alourdi, emmenant avec lui des tensions que je pressentais mais que j'espérais ne jamais avoir à vivre. Et pourtant c'est bien là : un jour, je le sais maintenant depuis quelques jours, je terminerai mon contrat, je raccrocherai ma blouse, comme un toubib qui ne revient plus, comme un conseiller qui a rempli son mandat.
J'ai du prendre des décisions seule, je les ai assumées, parfaitement remplies, mais je vais me prémunir pour l'avenir.
Parce que demain, je serai encore là, sans accompagnement supplémentaire. On ne se bonifie pas en vieillissant surtout quand le coeur n'y ai pas ou qu'il est déjà dur comme de la pierre.
Sinon : une phrase lancée contre toute attente... Je venais de récupérer quelques DVD pour les enfants, j'essayais de parlementer pour réserver "les enfants de la pluie", et puis nous avons commencé à parler du Seigneur des Anneaux, des collectors qui sont sortis, que je n'ai pas encore et que je ne risque pas d'avoir parce que je suis totalement à sec et juste avant Noël, j'demanderai plutôt des sousous plutôt que le rêve d'entre mes rêves. C'est vrai quoi, le collector du 3ème, avec les 50 minutes de bonus, la pièce du puzzle qui manque, l'achèvement de l'oeuvre, le pourquoi de leur départ, de leur quête.... Bref, je parlais, je racontais ma passion pour ce vieux bonhomme anglais, tous ces livres, ma table de chevet recouverte par eux, les JRTM sur 48 heures, finis dans le bus juste avant d'aller à la fac... Et puis là, comme si rien n'existait, que je ne me trouvais pas dans un magasin de location de vidéo, j'ai continué à lui raconter, l'atelier d'écriture, le slam, un peu de blogs, mon travail, l'informatique, les enfants... Pourquoi cette frénésie d'existance, d'exister... Les gens passaient, remettaient leur location, en demandaient d'autres, Tom se roulait par terre attendant ainsi que sa mère bavarde le reprenne au passage... Il a fallu que je file et il m'a lancé : n'importe comment, vous êtes très très très très belle... Merci jeune homme. Pfou ! Quelle impression ! Qu'avait-il vu de moi ? Mes yeux bleus ? Le reste ? Je suis à la maison depuis 3 jours parce que mon bibounet s'est fait enlever les amygdales et que je le bichonne à 100 %. Pas de maquillage, juste du pantoufflage, des câlins sur le canapé jusqu'à 10 heures en sirotant des chocolats glacés, des glaces à la vanille, des glaçons à la grenadine, un peu de café pour moi, tout de même. Un bain vers 11 heures, pour se laver les cheveux, sentir bon le savon et retourner se pelotonner sur le divan, sans passer par la trousse de maquillage, juste un jean et un grand chandail, des baskets à la place des talons aiguilles. Se pourrait-il que même sans...
Je l'ai adoré tout de suite.
Et je ne sais pas ce que sera la suite, je ne veux pas le savoir.
Comme c'est bon d'être regardée.
Merci encore, Ben.

Comments

[Ahmed]

j'aime bien votre style. c'est doux et simple.