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Le blog de la quarantaine qui approche
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16 janvier 2005

Lasse....

La lassitude m’a envahi semant en moi une fatigue diffuse, à la limite du désintérêt.

J’ai passé un long moment à regarder les enfants jouer dans le parc Bourrant. J’aime ce parc. Il est légèrement aménagé et surtout les gens qui y vont ne sont pas trop dérangeants. Ce n’est pas comme au parc Bordelais où on y rencontre Messieurs Snobinards et Mesdames Proutprouts. Il faut limite prendre son ticket pour que les marmots puissent faire un tour de balançoire.

A Bourrant, c’est plus sauvage.

Je me suis surprise donc dans cette sorte d’essoufflement. J’étais debout près des arbres, j’entendais les discussions de chacun, les unes parlant de leur pile de repassage, de ce qu’elles allaient faire à manger ce soir, les autres donnant des nouvelles du grand-père mourant ou de la maternité de la cousine. Conversations d’un dimanche après-midi, tranquilles et reposantes.

Moi, j’étais là, toute seule à observer mes deux diablotins. J’avais derrière moi un père, seul aussi. Question : Séparé ou juste s’occupant du grand pendant que le dernier rejeton finissait sa sieste ? Une jeune femme aussi laissait sa mini-fille se faire prendre en photo par quelqu’un que je ne sentais pas vraiment de la famille… Le prochain, le remplaçant…

Moi, j’écrivais déjà ces mots dans ma tête. Je cherchais la présence de ma moitié, de celui qui a permis que je puisse voir mes amours d’enfants grandir et être heureux.

Pourtant ma journée a été plutôt chouette. Lever à 10 h, ménage énooooorme de la maison pendant que les monstres détrempent dans le bain. Puis à mon tour de prendre possession des lieux pour me faire belle. Peeling et masques en tous genres, lavage de cheveux à grandes eaux, épilation soigneuse de tous les petits recoins, manucure et pédicure…

Vers 13 h, j’ai préparé le repas et puis nous avons attrapé le cahier du petit pour confectionner une magnifique galette des rois.

Vers 15 h, nous sommes arrivés au parc.

Moi, toujours seule. Le père était parti à 9 h pour aller surfer à Biarritz. C’est simple finalement de scinder son w-e en deux, une journée « pseudo-familiale », l’autre pour son passe-temps personnel. Moi, je ne fonctionne pas comme cela. Mais de toute façon, cela fait des siècles que l’on ne fonctionne plus en phase.

J’ai cru longtemps que la cassure allait se refermer et que nous pourrions continuer en refaisant différemment. Mais je crois qu’en ce moment, y’a plus de jus. La batterie est morte. Je ne sais même pas si avoir de nouvelles recharges permettrait de repartir un peu. Ma fatigue est là, de ne plus espérer finalement et de vivre ma vie, à mon tour, sans lui. J’ai fini de digérer une quelconque culpabilité, je ne suis plus envahie par aucun remord, j’accepte de me re-voir en peinture et évidemment l’inacceptable du comportement de l’autre m’arrive dessus en pleine poire.

Voilà. C’est tout.

Il y a plein de chaleur dans cette maison et on se sent bien quand on y est.

Je suis juste surprise des règles de vie qui se sont posées et qui ne ressemblent pas du tout à mon idéal de vie.

Peut-être suis-je dans le bon chemin, finalement.

Où chacun choisit sa voie, en son âme et conscience et commence l’autonomie…
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Commentaires
M
je ne sais pas si tu es sur le bon chemin<br /> je pense qu'il n'y a ni bon, ni mauvais chemin<br /> la vie se charge de nous faire prendre des chemins qu'on ne choisit pas... mais ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas réfléchir dessus<br /> l'autonomie, voulue ou imposée est commune dans les couples de quadra ! l'harmonie qu'on souhaite n'est peut être qu'idéale...
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