Dans les horizons de mes cieux...
J’ai claqué la porte tellement fort que tous les murs ont
frémi.
J’ai monté les escaliers sur la pointe des pieds pour passer
une main dans les cheveux de mes anges. Ils sont dans leur sommeil-immunité,
loin de tout ce remue-ménage.
Et puis j’ai respiré l’air de la nuit, doux, pas tout à fait
frais.
Je ne ferai plus marche arrière, parce que je ne sais pas
faire, parce qu’il faut avancer toujours.
Mais comme je me sens malingre de tout ce temps sans aucun
retour que celui de n’être qu’un accessoire, si facile à remplacer. Où même le
regard ne fait plus ricochet, où je me sens minuscule d’être aussi peu
respectable.
Dans ma poussière de vie, je vais être tellement légère que
je vais sans aucun doute rejoindre les nuages, voler au-dessus de tout cela…
Mais tout cela n’est rien, à peine un enchevêtrement de
jours mal ordonnés, mal disposés, dans un déséquilibre perceptible… ou
perfectible.
Tout cela, c'est à cet instant un déferlement douloureux, sans choix possible.
Je rêve de ce qu'il y a derrière les nuages, comme une autre donne...