Au milieu de ma forêt
Un instant à peine, à bout de souffle, au bout de tout mon être,
enfin sur la fin d’un parcours que je trouve démesuré…
Comme au détour d’un chemin vert qui saisit ma main et me
dit "ça va comme tu l’as toujours rêvé"…
Que l’insouciance est légère lorsqu’elle se couvre d’un
sentiment de libération, mais tout le sens est parcimonieusement imbriqué, me
semble-t-il.
Comme à l’orée du sommeil, lorsqu’il me quitte alors qu’il n’est
resté que si peu de temps sous mes paupières, comme dans ces jours qui se
montrent alors que la nuit garde tout de moi, invariablement depuis de longs
mois. Est-ce cela ?
Le souffle revient, l’air se fait immense, l’espace n’est
plus entrelacé d’ombres tranchantes, toutes les conventions se désagrègent.
Permission de vie…
Demain, je pars au devant de ma petite flamme.
Je vais aimer la retrouver, la regarder, l’écouter, lui
parler.
On sera immortelle et on bravera tous nos démons.
Et on se dévoilera à la pureté de nos sentiments, en toute simplicité.