Silence
L’instant présent, c’est ce qu’il y a de plus difficile à vivre. J’ai lu ça quelque part, un commentaire de Ségolène dans le blog de Gourmande. Je l’avais survolé dans mon passé de l’instant et cela ne m’avait pas frappée.
Et là, je le prend en pleine figure !
Sans aucune autre possibilité que de faire face.
Bloquée, tétanisée, comme dans une boite en bois.
J’ai traversé toute la semaine passée avec l’allégresse d’une maman épanouie, prenant tous les évènements avec légèreté, confiante et dans le bon sens.
Et puis tout à l’heure, lorsque je suis remontée dans ma voiture, seule, que j’ai regardé dans le rétroviseur pour n’apercevoir que la rue déserte, j’ai basculé dans le non sens.
Qui va me tenir tête dans les jours qui viennent pour que je reste droite ?
Quelle destination parcourir si mon moteur principal est en suspend ?
Comment me protéger d’une vérité possible si mon cœur n’est pas adouci ?
Comment trouver la force d’enjamber cet océan qui me sépare de dimanche prochain ?
Je ne sais pas où je suis à l’instant présent parce qu’il est si difficile à vivre que je voudrais ne pas être moi.
Mais je n’ai pas le choix.