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Le blog de la quarantaine qui approche
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31 janvier 2005

Pour en finir...



Samedi dans la tumulte de ma vie qui avance, je n’ai pas senti revenir la menace. Sans le savoir, pourtant, j’ai refait des gestes anciens, d’une époque que je croyais à tort enfouie au plus profond de moi. Comme à ces jours sans lumière, j’ai repris ma voiture pour aller chercher quelques courses, j’ai disposé sur la table le pain chaud et le repas pour que les enfants se nourrissent. Ensuite, j’ai rejoint un ami pour l’aider à refaire des communications électroniques, s’ouvrir sur le virtuel et le monde entier.

J’ai parlé, tellement plus encore qu’à l’accoutumée.

Et dans la pénombre du soir envahissant, j’ai pesé mes épaules si lourdes et ankylosées.

Dans la nuit qui a suivi, j’ai fait des rêves étranges, seule une fois de plus sous des plumes bienveillantes.

Le dimanche qui a suivi nous a ramené dans une famille un peu plus élargie, à souffler les bougies d’un petit prince.

Les premiers chuchotements des souvenirs sanglants ont peu à peu pris le dessus. Le ciel était si haut, d’un bleu glacial, comme à ces heures là…

Et ce matin, les yeux de ma fille évoquant un appartement lointain.

Toujours dans mon véhicule, tout en me rendant à mon travail, je me suis sentie submergée par une vérité insupportable :

MAIS COMMENT AI-JE FAIT POUR CONTINUER TOUT CE TEMPS ??????

Et surtout, où trouver le sens, là tout de suite, de parfaire l’absurdité de cette existence ?

Je n’ai pas résisté et j’ai laissé d’énormes sanglots noyer mon intérieur intime, sans que personne ne le voie.

Pourquoi se relever lorsque celui que l’on aime par-dessus tout vous trahit au plus haut point, dans la plus infime parcelle de votre chair, même celle qui grandit et naîtra comme un tout petit enfant.

Je me sens comme face à cette mer profonde, où l’écume lèche les pieds et se glace face à l’avenir. Je vois dans mes cheveux les embruns de la vie qui reste toujours une promesse de continuer, j’attends esseulée que les bras aimés s’enlacent autour de moi.

Je n’ai pas appris à me raidir face aux évènements, je me suis laissée porter, sans casser en apparence.




Mais... Ce soir, je suis en haut d'un de ces rochers et je compte jusqu'à trois pour sauter.

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N
Il faut mieux sauter d'un rocher à l'autre...ne sautez pas !
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