Au début...
Les marches sont sombres et pesantes, immenses et
envahissant tout l'horizon.
Et puis peu à peu, on sent l'air plus frais, l'humidité s'estompe, avec un peu
de courage, on lève le nez au ciel et on peut alors percevoir que tout
s'amenuise et s'illumine.
Bien sûr, on se râpe encore aux parois rugueuses qui laissent des traces, mais
la force est donnée de gravir un à un tous les obstacles, pour laisser derrière
soi les portes des ombres se refermer et qu'importe leur bruit.
Là haut, on va s'envoler, dépasser les rayons du soleil, on pansera après nos
déchirures, juste la folie de croire que l'instant du présent ne va pas
s'enfuir et sera encore là à tout moment.
Comme à chaque jour qui recommence.
Le plus dur : la descente aux enfers.
Le réveil chasse tous les fantômes.