Avis de tempête sur la France
J’ai entendu que, cette nuit, une partie du
territoire devait prendre garde à tout volatile venant des cieux. Etat d’alerte
rouge : il se pourrait bien qu’il tombe des gouttes et des éclairs.
J’ai aussi entendu qu’à certains endroits,
y’avait beaucoup d’eau avec des bruits de mitraillettes.
Avec mon esprit biscornu, j’en conclus donc
qu’un tel avis doit s’accompagner de rempart tout particulier : attention
aux déluges, aux vents et au lancé de kalachnikovs : ça va ensemble dans
certaines parties du monde.
C’est facile pour moi, d’avoir ce ton léger.
Mais je suis chargée d’amertume. Je me demande à quoi servent certaines
idées : se battre pour les forêts qui disparaissent, les espèce en voie
d’extinction, les endroits défendus et protégés… A quoi bon tout cela ? Puisqu’il m’est
si simple aussi de m’évader dans les couleurs que m’autorise mon matériel.
Pas de photo ce soir. Un écoeurement évident.
Mais pas encore de ras le bol ; ce serait faire comme tout le monde.
Je rends hommage à tous ces noirs qui
viennent de revenir des décennies en arrière et de faire la une des journaux
parce que vivant dans un pays immature, dégénéré, qui se croyait tellement tout
puissant, qu’un ouragan n’est rien. Bien que mes pensées soient parfaitement
futiles en rapport à ce qu’ils traversent.
J’ai honte devant tous ces blancs qui ont eu
la primeur des sauvetages, et au nom de quoi, je vous le demande ?!!!
La tragédie est là. Et je m’interroge pour
savoir comment certains vont faire la pirouette pour se sortir d’un tel
marasme.
Une chose est certaine pour moi : je ne
veux pas restée paralysée. Ma progéniture ne trouverait aucune place dans cet
immobilisme.