Sourire du chat
Perfection de la lumière du regard...
Derrière la transparence, un monde sans fin, un discernement aiguisé, sur la douceur de son souffle.
Confiance d'être perfection, duveteux, sensible, frais.
Je
ne me lasse pas du rose tendre du milieu de son museau, seule partie
vulnérable de son anatomie de tueur sans pareille. Je n'ai pu sauver ce
soir, un merle qui s'était peut-être sacrifié pour sa progéniture.
Il lui manquait une aile, une queue estropiée.
J'ai refermé ma porte, espérant qu'un autre de ces prédateurs miniatures des villes viendra achever le festin ainsi abandonné.
Mais je ne lui en veux pas.
J'en suis d'ailleurs bien incapable.
L'autre soir, il fallait écrire un pamphlet. Et j'ai séché, littéralement, lamentablement.
Une fois rentrée chez moi, je me suis interrogée.
Comment pourrais-je partir à l'aigre et le sang contre des révoltes qui n'amèneront rien, je le sais bien.
Je suis certes naïve mais jamais méchante.
Je n'ai pas appris à me vautrer dans la rancoeur pour aboyer sur les mouvements de mes congénères.
J'ai la sale manie d'aimer toutes les courbes.
Même les plus perfides.
Je
glisse alors sur un regard bleu intéressé auquel j'accorde un détour
léger vers un charme senti par d'autres. Et j'enchaîne les jours
fastidieux du banal et du paraître "sacrifice". Mais c'est assez facile
au final, dans un sens sans non-sens, c'est encore la priorité d'être
noble.
Lettres de noblesse. Cela doit être un peu ça. Sur une bouche ébauchée, que l'on a surprise au détour d'un couloir de néons. Croisée dans des déserts doubles, sans infinité, pourtant bien vus.
Mais il ne faut pas ricocher ! Ne surtout pas encrer l'intuition.
Laisser la silhouette se dévoiler...