Oh ! Rage...
Ce soir, j'ai couru pour en arriver là !
Attraper les enfants à
la sortie de l'école, bondir dans le supermarché pour remplir le caddy,
rentrer à la maison en chantier du matin. Vite, on remplit les
placards, on range la vaisselle sale, on attrape la corbeille de linge
sale, une machine lancée.
On relègue les monstres dans leur chambre
(qui doivent être rangées impérativement avant le repas, sinon : RIEN
!). Et on sort pour regarder les belles.
Ouf ! L'orage de 17 h ne les a pas décapitées. Bien sûr, quelques pétales en perdition jonchent le sol, mais rien de grave.
Elles sont pour la plupart simplement recouvertes de perles transparentes qui les parent merveilleusement bien.
Les autres très vieilles déjà, se fanent par lassitude d'avoir été offertes ainsi au soleil si timide de ce début de printemps.
Je suis inquiète cependant pour le rosier du coin. Le seul bouton
visible pour le moment n'en finit pas de grossir. Et j'ai bien peur
qu'il ne puisse atteindre l'âge de raison.
Je serais alors
terriblement affligée de ne pouvoir le conquérir et l'immortaliser sur
mon écran. Son rose intense est tellement prometteur.
Seule mon attente confiante m'offrira ses secrets....