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Le blog de la quarantaine qui approche
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23 juin 2005

Sur la cime des nuits descendantes...

 

mvey07801

 

Au milieu de cette chaleur d’été qui nous envahit, nous retrouve dans nos énergies profondes, j’aime vagabonder dans le hasard de ces jours qui s’arrêtent si vite dans une autre onde dès le mois de septembre arrivé.

Je reconstruis autour d’un temps hors dimension un retour à la tranquillité, des vraisemblances avec des états enfantins où il ne m’était pas obligé d’orchestrer tout ce petit monde.

La chaleur me va. Même si elle est intense et dépasse nos espérances.

Je suis toute entière à elle comme un filtre magique qui me transformerait en Elfe, peut-être, au langage gracile et omniprésent.

Je mêle mes sourires d’espoir à mes larmes de terreur quand je m’aperçois que la vie nous chipe des trésors sans retour et que peut-on alors imaginer de ces jours qui vont suivre, succédant à cette solitude sans nom, parce qu’un enfant a disparu, totalement, ne reviendra plus jamais rire aux éclats sous la fenêtre de notre vie. Il s’arrête, il ne respire plus, il est petit, dix-huit mois, qu’elle fragilité.

Nous l’avions vu distraitement courir vendredi dernier au soir d’une kermesse tranquille.

Ce soir, il dort d’un profond sommeil sans réveil.

Je suis bouleversée.

Ma fibre de mère se révolte mais se laisse aller dans une nostalgie sans fond… J’imagine cette petite sœur de cinq ans qui le jour de son anniversaire apprend qu’elle va rester à nouveau seule, en attendant des jours meilleurs, un retour à la vie de ses parents, une lutte audacieuse pour qu’ils osent recommencer… Peut-être ne pourront-ils pas ?

Il me faudra retenir mes larmes lorsque je la croiserai, elle si sourires à tout moment. Je courberai l’échine de mon trop plein de vie, je me sentirai presque trop d’être ainsi… A ne pouvoir rien faire d’autre que l’effleurer de ma main…

 

Perdre un enfant, c’est la cruauté sans limite, la vie sans aucun sens, la douleur sans fin…

 

Victor.

Petit bout comme les nôtres, tu courrais l’autre jour, dimanche tout le monde était réuni pour te baptiser.

Personne ne pourra se retrouver à cet instant, car les nuages t’ont accaparé et ne te rendront plus jamais.

 

Je suis lasse de cette existence.

Epuisée de ce sort qui trouve tant de ressort à nous torturer.

 

Et toujours personne qui passe les doigts dans mes cheveux…

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