En pleine face....
Je me suis assise sur mon muret ce soir, tout le monde
dormait.
Je me suis laissée envahir des vents doux qui chassent la chaleur du jour trop
présent.
J'ai risqué une fois de plus sur un domaine que je ne connais que trop bien, et
j'ai fondu.
J'ai laissé l'eau couler, me laver, mais elle m'a dilapidée, laissée pour
compte, faible et sans ressource.
Demain, je me lèverai sans entrain, sans rien à prendre de ces instants de nuit
trop fort, dans ma solitude conjuguée et martelée d'être franche, de donner
sans attendre en retour, que de n'être incomprise dans mes élans quotidiens.
C'est vrai que l'été, c'est la fin de presque tout, la chaleur qui brûle les
étendues sur son passage et que pas même un automne ne pourrait faire renaître,
car la verdure ne s'apitoie que sur la renaissance.
Je me souviens de mots d'un soir comme quoi l'hiver revient toujours.
Je chuchote au printemps de garder dans ses griffes mon insouciance.
Je perds ma légèreté.
Je chuchote encore, mais je n'ai plus de souffle.
Je vais écrire ailleurs, mes rêves, mon imagination sans limite, pour faire
vivre des héroïnes étranges, avides de sang, avide d'être, avide de ne pas se
voir.
Je ne sais pas si je tiendrai mes promesses de me faire oublier, je suis
infidèle...