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Le blog de la quarantaine qui approche
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26 mai 2005

Arabesque

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Je palpe l’air dans un tourbillon de liberté que je n’osais espérer.

Le vent soulève mes cheveux noirs de geai, je ne savais pas que la métamorphose s’impose même quand on ne l’attend plus.

C’est une fête pour ce dernier printemps d’une décennie trentenaire. Je rejoins certainement des pensées que tout attente, ou aucune, reste le moment indécis d’un possible inavoué.

Je demeure cependant fidèle à mes choix. Mes directions, mon énergie vitale, mon devenir comme tous, à me rider tendrement, complice d’une vie qui me rend le meilleur, si je veux bien le lui prendre.

En commençant ici, au cœur d’un automne très noir, j’ignorai tout des vents du sud qui martèlent insidieusement leur proie pour mieux s’en régaler, lorsque toute une sensibilité s’éveille et revient à son authenticité.

Que de détours pour n’en revenir qu’à la source. Quel phénomène que de se rendre compte que tout est intact, et claque dans les souffles comme aux premières lueurs.

Aucune trahison de mon cœur à courir d’autres fleuves…

Si vous saviez comme ils me rendent belle.

Je le sens au simple regard des inconnus sur moi.

Et puis, qu’importe leur direction… On se surprend parfois dans des univers intermédiaires où tout est tellement plus réel, parce qu’au fin fond des désirs inavoués, des résonances intrinsèques, comme une essence dictée et établie, que l’on peut enfin épanouir sans pudeur, comme une revendication d’être pour celui que l’on cherche depuis longtemps.

Certes, on le trouve et on le retrouve, lui dédiant des pans de son existence, s’enchaînant pour le meilleur et pour le pire, suffisamment effrontée pour ne garder que le bon de toutes ses années enchevêtrées… Et de ces foyers ardents, où tout est filtré, presque apaisé, par des harmonies de vie qui se déroulent, il naît une entité de n’être qu’à soi et de garder alors une multitude solitude sans aucune amertume, indépendance au plus haut point.

Le miroir disparaît, ne faisant place qu’à cette silhouette épurée, douce d’avoir su trouver un ancrage, un point de redémarrage pour ne pas s’arrêter encore.

Alors je puise en moi toute la force de savoir attendre, me contenir, me lover dans une patience salvatrice… En guettant à l’orée de ce chemin cristallin, la timidité de celui qui veut bien me voir telle que je suis, qui patiente dans mes circonvolutions, atterré de tous mes mouvements, mais qu’il se rassure, c’est pour me percevoir et m’entreprendre dans toute la plénitude qu’il pourrait y dresser.

Je suis bien heureuse d’être encore si toute petite fille, car je peux encore grandir et apprendre tous les charmes de ces sentiments inexplorés.

 

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Commentaires
O
c'est toujours un plaisir de te lire.<br /> bizoux et continue ainsi.
R
Myosotis, le monde n'a-t-il pas toujours été faux ? Les nouvelles technologies, la société de l'information font loupe sur les travers et les obliques de l'âme humaine. Il s'agit ensuite de trier le faisceau des signaux émis. On trouve toujours la vérité, sa vérité bonne à soi. Tu as raison de sourire. Je n'arrête plus de sourire quand je lis la prose d'Agnès.
M
On peut apprendre toute sa vie, moi j'approche de la cinquantaine, enfin pas tout de suite dans quatre ans. <br /> Et je ne sais plus. Ce monde devient si virtuel, si faux, que je ne sais plus. <br /> Mais je souris encore , rien n'est perdu !
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